Alexander De Croo lance la semaine du commerce équitable chez JBC
L’entreprise belge de prêt-à-porter JBC se mobilise depuis des années en faveur d’une chaîne d’approvisionnement équitable. C’est à elle que les organisateurs – le Trade for Development Center (CTB) – ont réservé l’honneur de donner le coup d’envoi officiel de la semaine du commerce équitable dans le nouveau magasin JBC d’Alost, sous l’œil d’Alexander De Croo, ministre de la Coopération au développement.
1 personne sur 9 vit sous le seuil de pauvreté dans le monde
Organisée du 4 au 14 octobre, la semaine du commerce équitable souligne l’importance de conditions de travail équitables pour les agriculteurs, les ouvriers et les familles du monde entier. Il faut savoir qu’une personne sur neuf vit sous le seuil de pauvreté à l’échelle mondiale. Des produits non bradés et fabriqués de manière durable peuvent contribuer à inverser la tendance.
Les vêtements durables : un processus très complexe
JBC s’engage depuis de longues années en faveur des vêtements équitables. Pour ce faire, le groupe passe au crible le moindre aspect de la chaîne d’approvisionnement : de la conception au transport, en passant par les matières utilisées. Et ce n’est pas une sinécure. La confection de vêtements durables est, en effet, extrêmement complexe, notamment parce que le processus de production est réparti sur de nombreuses régions. La chaîne de prêt-à-porter avance donc pas à pas pour réaliser des améliorations concrètes et contribuer, à long terme, à la mise en place d’une industrie textile plus durable. « Les principes du commerce équitable gagnent de plus en plus la chaîne de confection, et c’est une bonne chose », se réjouit le ministre Alexander De Croo. « Les marques de plus grande envergure prennent, elles aussi, progressivement le chemin des vêtements équitables, par exemple en accroissant la transparence de la chaîne d’approvisionnement. Le consommateur peut donc opter pour des vêtements équitables en toute connaissance de cause. »
Citons l’exemple du Transparency Tool récemment lancé dans la collection I AM durable à 360°, disponible chez JBC. Le Transparency Tool permet aux clients de vérifier l’origine de leurs vêtements et d’obtenir des informations sur l’usine où leur article I AM a été produit. Qui plus est, cette collection ne met en œuvre que des matières durables. Le coton utilisé est du coton bio cultivé sans pesticides ni produits chimiques. Tous les denims – recyclés ou non – sont, eux aussi, bio et confectionnés dans le respect de l’environnement : avec le moins d’eau possible et sans sablage, une technique risquée pour la santé. La collection fait, en outre, appel au Lyocell (une fibre synthétique à base de pulpe de bois naturelle ; une alternative écologique à la viscose) et au polyester recyclé à partir de bouteilles PET.
L’union fait la force
La chaîne de prêt-à-porter est persuadée que la collaboration entre les entreprises, les groupements d’intérêts et les ONG par-delà les pays et les continents est essentielle à la mise en place d’améliorations à l’échelle mondiale. « C’est la raison pour laquelle JBC est la première entreprise belge de prêt-à-porter à avoir signé l’Accord sur la sécurité au Bangladesh en 2013. Cet accord a vu le jour au lendemain de la catastrophe qui a frappé le Rana Plaza le 24 avril de la même année », explique Ann Claes, CEO et CBO de JBC. En signant cet accord, l’entreprise familiale a promis de s’engager, jour après jour, en faveur de conditions de travail plus sûres dans les usines textiles du Bangladesh. JBC est également membre du groupement d’intérêts indépendant Fair Wear Foundation (FWF) depuis 2015. L’entreprise veille scrupuleusement à ce que ses fournisseurs offrent des conditions de travail équitables et saines, comme stipulé dans le Code of Conduct approuvé par la FWF. Un code de conduite que tous les fournisseurs doivent signer avant de pouvoir travailler pour JBC.
Évaluation annuelle des conditions de travail
Tous les membres sont contrôlés chaque année par la Fair Wear Foundation. Il s’agit d’un Brand Performance Check qui donne lieu à un rapport d’évaluation riche en recommandations. Selon Lotte Schuurman, Communications Manager de la FWF, la collaboration entre la Fair Wear Foundation et JBC se passe très bien : « JBC fait preuve d’ouverture quant aux mesures prises et à prendre sur la voie de l’amélioration des conditions de travail. La Fair Wear Foundation effectue des contrôles annuels et publie les résultats. Si cette démarche rend la chaîne vulnérable, elle prouve également que l’entreprise ose reconnaître honnêtement ses points perfectibles – et il y en a chez toutes les marques de vêtements. Il importe de s’y atteler en collaboration avec les usines. C’est ce que JBC s’efforce de faire. »
L’an dernier, JBC a obtenu un score de 52 sur 75 à l’évaluation annuelle de la Fair Wear Foundation. Un résultat que peu d’entreprises atteignent la première année de leur adhésion. Cette année, JBC a fait encore mieux et a décroché 61 points, soit 9 de plus – l’objectif ayant été fixé à 5 points supplémentaires. La chaîne belge de prêt-à-porter a donc fait un grand pas dans la bonne direction au cours de l’année écoulée. À l’avenir, elle s’efforcera avant tout d’optimiser plus avant son processus d’achat et la planification de sa production. « Nous avons la ferme intention de poursuivre sur notre lancée. Nous continuerons, par exemple, de miser sur les audits de nos usines, la collection I AM durable à 360° et notre Transparency Tool », explique Ann Claes, CEO et CBO de JBC. « En 2018, nous allons également collaborer avec un bureau externe afin de surveiller encore mieux les conditions de travail dans nos usines du Bangladesh. »